Elles sont mères de familles. Elles sont subsahariennes et migrantes, mais elles ont surtout le sourire. Six femmes viennent de recevoir un diplôme en esthétique, coiffure et pâtisserie. Elles s’appellent Joëlle, Giselle, Niclette, Murielle, Sandra et Nene, et font partie de la promotion baptisée « Simone Veil ». Toutes ont suivi le programme monté par l’Association interculturelle Kirikou destiné à améliorer l’intégration de ces femmes et de leurs enfants. En effet, le projet qui a initialement vu le jour à Rabat en 2015, avant d’être dupliqué récemment à Casablanca, repose sur deux volets : une crèche pour les tout-petits âgés de 2 à 5 ans et une formation personnalisée pour les femmes bénéficiaires. Un programme porté par Mountaga Diop, également chercheur en droit et auteur d’une thèse sur les « Droits des migrants mineurs subsahariens et réfugiés au Maroc » qui a réussi à avoir à ses côtés plusieurs partenaires dont l’Union nationale des femmes du Maroc (UNFM) et l’Entraide nationale. En plus de la formation reçue, chaque bénéficiaire a suivi un atelier sur les droits des migrants et aura un accompagnement à la recherche d’emploi.