Il n’y a pas de vie de couple sans compromis. Car ce sont deux personnes d’horizons différents qui décident de vivre ensemble. Chacune a son histoire, sa propre éducation, sa personnalité, mais aussi son idéal. Il faut mettre tout cela ensemble. Le compromis, c’est l’un des éléments constituant le socle d’une relation. Il est salvateur pour que le couple dure, mais aucunement risqué. Toutefois, il est important de connaître ses limites pour ne pas tomber dans la compromission.
Quelle est la frontière entre compromis et sacrifice ?
Le compromis est la résultante de concessions réalisées de part et d’autre du couple. Chacun se met d’accord sur une solution qui peut arranger les deux, même si elle n’atteint pas 100 % de satisfaction. Chacun y trouve son compte et va de l’avant. Mais, si les concessions ne sont faites que d’un côté, on va vers le sacrifice. Pour savoir si on est dans ce cas de figure, il faut se questionner sur les retours reçus de la part de son partenaire. Si on n’en a aucune ou très peu, il faut dire “stop”, car à force de faire des sacrifices, on risque d’être sacrifié ! Certaines personnes avancent l’argument des enfants, expliquant ainsi qu’elles sont obligées de rester. Mais dites-vous bien qu’ils n’accepteraient jamais que l’un de leur parent soit en position d’infériorité.
Quelles sont les étapes pour établir un bon compromis ?
Tout d’abord, c’est faire comprendre à l’autre que dans le compromis, il n’y a pas de perdant. Au contraire, c’est du gagnant-gagnant. Parfois, on a du mal à voir plus loin que le bout de son nez, et par conséquent on a l’impression d’avoir perdu la face en faisant une concession pour arriver au compromis. Mais, il faut prendre du recul, discuter et prendre en compte le point de vue de l’autre. Pourquoi ne serait-il pas meilleur ? Pourquoi aurais-je forcément raison ? Et combien même, sur le papier, ce serait le cas, je n’ai pas à me pavaner. Je dois faire l’effort de convaincre l’autre en étant pédagogue, car son point de vue correspond peut-être à un rêve. Prenons l’exemple, de l’achat d’une maison. J’ai toujours voulu qu’elle soit à côté de la mer, mais ce n’est pas l’envie de mon partenaire qui m’explique qu’il faut penser aux contraintes comme le trajet quotidien à faire entre le travail, l’école et la maison. Personne ne me force à renoncer à mon rêve mais, pourquoi ne pas le décaler ? On peut très bien le différer à plus tard.
Il y a des décisions capitales dans la vie d’un couple, quel le meilleur moment pour les aborder ?
Je pense qu’il faut le faire avant même de sceller le mariage. Il est important de discuter d’argent, et de la participation de chacun dans le budget, mais aussi d’enfants, d’expatriation ou non. Il ne faut pas se dire que l’essentiel, c’est l’amour et que les difficultés d’aujourd’hui seront aplanies par la suite. C’est un leurre. Il faut avoir déjà une idée de ce qui nous attend. Il est possible de négocier après mais au moins, tout est clair.