Tenue pour la première fois en Afrique sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 4ème Conférence mondiale sur la sécurité routière a réuni plus de 150 délégations gouvernementales et 5 000 participants venus du monde entier.
Une Déclaration ambitieuse
L’un des moments forts de cette dernière journée a été l’adoption de la Déclaration de Marrakech, une feuille de route visant à réduire de moitié les décès sur les routes d’ici 2030, en accord avec les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.
Abdessamad Kayouh, ministre du Transport et de la Logistique, a souligné que ce texte n’était pas qu’une simple déclaration d’intention, mais un véritable appel à l’action. Il engage les États à investir dans des infrastructures plus sûres, à renforcer les financements pour la sécurité routière et à mobiliser tous les acteurs concernés. La déclaration met aussi l’accent sur la nécessité de développer les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle pour améliorer la prévention et la réactivité face aux accidents. Un défi majeur, notamment pour les pays à faible revenu, où les infrastructures routières restent souvent insuffisantes.
Cette dernière journée a également été marquée par un échange riche autour de la gestion des données en matière de sécurité routière. Lors de ce panel, les experts ont insisté sur l’importance de collecter des informations fiables pour mieux cibler les politiques publiques.
S’exprimant à cette occasion, Benacer Boulaajoul, Directeur général de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), a annoncé le lancement d’un nouveau système national de collecte et de traitement des données dès cette année. Ce projet vise à centraliser toutes les informations issues des services de police, des hôpitaux et des observatoires spécialisés afin d’améliorer la prévention et la prise de décision.
Dominique Mignot, président du Groupe international de données et d’analyse sur la sécurité routière (IRTAD), a pour sa part plaidé pour une meilleure gestion des bases de données à l’échelle mondiale, permettant de comparer les indicateurs entre les pays et d’adapter les stratégies en fonction des réalités locales.
Une collaboration renforcée entre la NARSA et l’IRAP
Un autre temps fort de cette dernière journée a été la signature d’une convention entre la NARSA et l’International Road Assessment Programme (IRAP). Cet accord vise à renforcer l’évaluation des infrastructures routières et à former des experts marocains en la matière.
À travers ce partenariat, 50 spécialistes bénéficieront d’un programme de formation sur l’évaluation des routes, la classification des infrastructures par niveau de sécurité et l’élaboration de plans d’investissement pour améliorer les réseaux routiers.
Festival international du film de la sécurité routière : Le Maroc rafle cinq prix
La conférence a également été marquée par la remise des prix du Festival international du film de la sécurité routière. Le Maroc s’est distingué en remportant cinq récompenses, dont le premier prix de l’innovation et de l’invention pour El Mehdi Laadissi, créateur d’un capteur pyroélectrique permettant de surveiller l’état des plaquettes de frein des automobiles.
