L’art de prendre des vacances sans culpabiliser

L'important est de libérer son esprit pendant les vacances pour revenir en forme.

our certaines personnes, les vacances sont une source de stress. Aussi, paradoxalement, ce moment tant attendu devient aussi source d’une culpabilité doublée d’une impression de travail inachevé. À cette pensée désagréable vient se greffer le sentiment de quitter le navire comme si vous étiez le ou la seule à bord. S’ajoute à cela la perspective désagréable d’un retour au travail avec une tonne de dossiers et de mails en attente. Pas de panique ! On vous révèle une partie de la solution, car soyez-en sûrs, tout est question d’organisation. Vous pouvez donc décrocher complètement du boulot, l’esprit tranquille, en profitant pleinement de vos vacances.

La culpabilité, la partie visible de l’iceberg

À l’heure où l’on parle de liquidation de congés ou de congés illimités à l’image de ce qui se passe dans certains groupes américains comme Netlfix ou certaines start-up, la plupart des salariés ont du mal à poser leur congé bien que ce soit un droit fondamental. “Tout le monde n’est pas concerné au même degré par cette culpabilité”, rassure Reda Mhasni, psychologue clinicien, psychothérapeute et formateur en entreprise. En effet, le sentiment de culpabilité diffère selon le poste, la responsabilité hiérarchique et le secteur d’activité. “Cela dépend des métiers, des enjeux, de la responsabilité et du périmètre d’intervention de la personne”, explique Meryem Lahlou, business coach. Cependant les craintes liées à ce phénomène “présentéiste” sont multiples, cela peut concerner la personne qui a peur de mettre en péril son poste ou encore celle qui craint d’être étiquetée comme “le collègue qui prend trop de vacances”. De façon générale, certaines personnes croient que si elles s’absentent, l’entreprise fonctionnera moins bien… Selon Reda Mhasni, le fait de ne pas pouvoir décrocher à 100% est surtout lié “à la personnalité de chacun, aux valeurs personnelles, mais aussi aux expériences passées”. Il s’agit donc d’un héritage culturel mais aussi social. “Si prendre des vacances constitue une angoisse, cela interroge la personne sur son rapport à son me time”, prévient Meryem Lahlou. Quelque soit le métier que l’on exerce, prendre des vacances est un droit mais aussi un devoir “même si l’on sauve des vies, il faut savoir se faire remplacer. Si l’on ne prend pas de vacances, cela impacte notre performance”, ajoute-t-elle.

Le “syndrome du petit chef”

La culpabilité de prendre des congés est aussi intrinsèquement liée à la peur de déléguer à un collègue. À ce propos, Meryem Lahlou souligne le syndrome du “petit chef”, et explique que “les personnes qui “contrôlent”, qui n’arrivent pas à déléguer sont celles qui n’arrivent pas à lâcher prise justement”. À cela, Reda Mhasni ajoute que la culpabilité est “un symptôme qui est en lien avec une souffrance particulière. Généralement, ce sont des personnes qui veulent se sentir indispensables, et qui vont passer des heures devant leur ordinateur ou leur smartphone en dehors des heures de travail.” Ainsi pour certaines personnes, partir en vacances revient à faire le saut de l’ange au-dessus d’une piscine. Autrement dit, certaines personnes ont peur du vide et de l’oisiveté des vacances. C’est donc ce qui explique en partie les petites voix culpabilisantes que nous pouvons avoir dans nos têtes lorsque l’on s’installe sur un transat.

Déléguer et s’organiser

Pour vaincre cette angoisse à l’approche des vacances, nos deux spécialistes sont unanimes. “Déléguer fait sans aucun doute partie de la solution car si l’on ne délègue pas, on n’arrivera pas à gérer son stress, à relâcher la pression et on n’arrivera pas à partir en vacances”, explique la Business Coach. Même son de cloche pour Reda Mhasni, “Il est important de déléguer. C’est, à mon humble avis, le fond même du leadership. Il est donc primordial d’apprendre à faire confiance.” Cependant déléguer ne veut pas dire se débarrasser de tout le travail en le laissant au collègue avant le départ en vacances. Désigner un référent pour prendre le relais en votre absence est fortement conseillé. À vous de lui indiquer la marche à suivre et à baliser le terrain en lui communiquant les bons tuyaux pour qu’il ou elle vous remplace sans difficulté et en toute situation. Pour partir l’esprit tranquille, il faut aussi pouvoir se déconnecter. À l’heure où les instants de silence et de vraies pauses se font de plus en plus rares à cause des réseaux sociaux, des applications et autres plateformes de streaming qui nous bombardent constamment de stimuli, nous devons apprendre à nous mettre au vert. Selon Reda Mhasni, “nous sommes constamment sollicités à travers nos smartphones mais il est important de s’imposer une pause.” De son côté, Meryem Lahlou évoque la “digitale detox” qui, selon elle, doit être une habitude à avoir, “il ne s’agit pas seulement de se débarrasser de son smartphone pendant les vacances, il faut avoir cette capacité à faire des pauses régulières de nos smartphones, de nos mails et surtout des réseaux sociaux. Pendant les vacances, il faut donc se restreindre à une heure d’utilisation du smartphone et informer ses collègues que l’on sera joignable par exemple de 16h à 17h en cas d’urgence.” En somme, l’important est de réussir à libérer son esprit dans la mesure du possible pour revenir en forme au retour.

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