Vous souhaitez devenir enseignant au Maroc ? Sachez que le pays a engagé une réforme majeure de son système éducatif, avec une attention particulière accordée à la formation des enseignants. Désormais, le métier d’enseignant ne sera plus choisi par défaut, mais en fonction de la motivation de l’étudiant. “Le ministère a instauré une nouvelle filière universitaire pour que chaque individu puisse dès le départ élaborer un projet d’études”, explique Radouane Hasni, responsable du service d’encadrement des établissements scolaires et de l’orientation au sein de la direction provinciale de Ben M’sik.
Un métier, une vocation
En effet, la formation a pour objectif principal de fournir aux apprenants les fondements théoriques, techniques et méthodologiques du métier de l’enseignement et de l’éducation, grâce à un enseignement pluridisciplinaire couvrant les domaines des lettres, sciences humaines, sciences physiques, mathématiques, sciences de la vie et de la terre et les arts. L’âge maximum requis pour passer le concours de recrutement des enseignants est dorénavant limité à 30 ans. “Ce métier doit être choisi avec amour ”, justifie Radouane Hasni, ajoutant que de nombreuses universités marocaines ont ouvert une licence en sciences de l’éducation pour les aspirants enseignants. Cette formation fondamentale s’étale donc sur trois années et offre aux étudiants une combinaison de cours théoriques et une formation pratique sur le terrain, au sein des établissements scolaires. “Lorsque cette licence sera généralisée dans toutes les facultés du Maroc à l’horizon 2026, et que nous aurons suffisamment de diplômés pour répondre aux besoins nationaux, nous nous limiterons uniquement aux licences en sciences de l’éducation”, avance Radouane Hasni.
Après l’obtention de leur diplôme, les étudiants auront la possibilité de participer à un concours d’accès organisé par le ministère compétent. Avant de passer le concours national, ils devront choisir la région où ils souhaitent travailler, tout en conservant leur droit de mutation, comme c’était le cas auparavant. Par la suite, les enseignants sélectionnés suivront une formation complémentaire au sein des Centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation (CRMEF), où ils devront acquérir des connaissances approfondies en pédagogie, déontologie et éthique professionnelle. “En somme, les étudiants bénéficieront d’une formation de quatre ans, comprenant trois années de licence et une année dans les CRMEF”, affirme Abdelmoumen Talib, directeur de l’Académie régionale d’éducation et de formation (AREF) de Casablanca Settat. Ce n’est qu’après avoir réussi cette étape que les futurs enseignants seront recrutés en tant que cadres au sein des AREFs.
Éduquer les générations futures
Selon Abdelmoumen Talib, la réforme a transformé le processus de recrutement des enseignants. “La question des enseignants contractuels ne se pose plus. Le recrutement se fait désormais exclusivement par le biais d’un concours organisé par le ministère compétent”, souligne-t-il. D’ailleurs, et d’après le ministère de tutelle, les anciens enseignants contractuels ont été directement intégrés dans la fonction publique. Leur nouveau statut de cadres au sein des AREFs garantit les mêmes droits, opportunités et parcours professionnels que les enseignants fonctionnaires de l’État. “Auparavant, les recrutements se faisaient principalement parmi des personnes sans formation en sciences de l’éducation. Ceci dit, un réel manque de connaissances dans le domaine de l’éducation a été constaté auprès des enseignants recrutés précédemment”, renchérit Abdelmoumen Talib. C’est ainsi que le métier d’enseignant au Maroc offre l’opportunité de contribuer à la société en formant les futurs citoyens, tout en offrant un épanouissement personnel et professionnel. Si vous avez la vocation d’enseigner et de façonner les esprits de demain, c’est l’occasion de franchir le pas. Et qui sait ? Le métier d’enseignant pourrait être la voie idéale pour vous!
