Plaidoyer pour la réforme de la Moudawana (1/7)

Toutes les femmes vivant au Maroc sont impactées, un jour ou l’autre, par la Moudawana, les définissant ainsi inférieures à l’homme, et ce, malgré la Constitution de 2011 et les révisions entreprises en 2004. Aussi, pour elles, pour le Maroc, il est temps de rétablir l’égalité entre femme et homme comme le soutiennent, avec force, ces femmes, personnalités et jeunesse en devenir.

Fouzia Assouli, militante féministe et présidente d’honneur de la fédération des Ligues des droits des femmes (FLDF)

“Malgré que la Constitution de 2011, comme les multiples conventions internationales sur les droits des femmes ratifiées par le Maroc, prohibe la discrimination basée sur le genre, le royaume peine encore aujourd’hui à harmoniser son cadre juridique, imposant un principe clair d’égalité entre les femmes et les hommes. La Moudawana en est un exemple. Malgré des avancées, les inégalités demeurent à l’instar du droit successoral. À mon sens, les résistances sont sociales et culturelles bien plus que religieuses. Cette persistance de la discrimination dans le domaine juridique – le droit fixant la norme sociale et orientant les comportements- freine tout bonnement l’émancipation et l’autonomisation des femmes, mais bien plus encore, le développement de notre pays. Car les femmes, nos mères, nos épouses, nos filles, représentent plus de la moitié de la population et sont une manne financière ainsi qu’une aubaine pour le royaume. Aussi, le Nouveau Modèle de Développement (NMD) a fixé comme objectif d’augmenter le taux d’activité des femmes de 22% à 45% d’ici 2035 !

Rappelons, et il est important de le préciser, que ce taux d’activité des femmes s’élevait, à peine, à 21,8 % en 2019 et 50 % d’entre elles occupaient un emploi non rémunéré (2/3 des femmes issues du milieu rural) ! Les femmes cheffes d’entreprises représentaient 12,8% des dirigeants en 2019. Et pour un même poste, l’écart salarial était d’au moins 20%. Dernier constat : sur les 8.438.000 ménages comptabilisés en 2020, 16,7% sont dirigés par des femmes, cette part étant plus élevée en milieu urbain avec 19,1% qu’en milieu rural avec 11,4% selon les données du HCP. Aussi, dans ce contexte, garder le même Code est tout bonnement une injustice et une discrimination à l’encontre des femmes voire une violation de leurs droits humains mais aussi une entrave au développement du pays ! Aussi, il est temps…”.

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