À cinq, dix, douze, treize ans, peu importe le moment où vous allez mettre le sujet sur la table pour la première fois, l’essentiel est d’utiliser un langage adapté au niveau de maturité de l’enfant. Lorsqu’elle est encore très jeune, on l’informe sur les futures modifications de son corps: « tu vas continuer à grandir et peut être me dépasser en taille, avoir des poils qui poussent à certains endroits, et aussi des hanches et des seins. Et après, comme maman, tu vas avoir du sang pendant quelques jours, qui descend comme le pipi, mais tu ne peux pas le retenir! ».
Ainsi, en nommant les choses tôt, sans forcément expliquer le pourquoi du comment, la fillette imprime l’information dans sa mémoire comme un fait banal. Ni un évènement dégoutant, ni une blessure accidentelle. Puis, au fur et à mesure que l’enfant grandit, on peut introduire, sur le mode direct, que l’arrivée des règles signifie qu’une jeune fille est en âge d’avoir des enfants. Un petit détour par la biologie permet de résumer à quoi les règles correspondent. Il y a le cycle menstruel au cours duquel le corps fabrique le nid (épaississement de la muqueuse utérine) pour accueillir un futur bébé; lequel nid se détruit, sous la forme de pertes sanguines, tous les vingt-huit jours, lorsque l’ovule n’est pas fécondé. Si vous risquez de vous empêtrer dans des explications trop compliquées, une petite visite, ensemble, chez le gynécologue permettra de rentrer dans les détails plus scientifiques…
Corriger les idées reçues
Non, on n’est pas malade, même si on peut avoir un inconfort/ douleurs, le premier jour; douleurs qui répondent, du reste, très bien aux médicaments antalgiques. Non, on n’est pas empêchée de vivre sa vie, comme d’habitude; et il suffit juste de préserver une bonne hygiène et de changer fréquemment de protection périodique (au moins toutes les quatre heures). Rajouter que chaque fille a un cycle menstruel qui lui est propre, avec un flux plus ou moins abondant, et que, quelquefois, les règles sont irrégulières ou absentes, au cours des premiers mois, le temps que l’équilibre hormonal du corps se stabilise.