Réunissant plus de 4 500 participants, dont des étudiants de plusieurs universités et 90 experts internationaux, cette grand-messe de la science a exploré plusieurs défis majeurs, tels que le rôle de l’intelligence artificielle dans les transitions industrielles, la souveraineté scientifique en Afrique, les enjeux énergétiques et miniers, ainsi que l’innovation dans les secteurs de l’agriculture et de la santé.
“La science n’est pas une abstraction confinée aux laboratoires et aux publications. C’est une force en mouvement, un levier qui transforme nos sociétés, nos économies et nos manières d’appréhender le monde”, a souligné Hicham El Habti, Président de l’UM6P.
En médecine, le recours aux applications de l’IA a suscité des débats sur les biais algorithmiques, la fiabilité des diagnostics automatisés et l’impact sur la formation médicale. Choukri Ben Mamoun, Professeur à l’Université de Yale, a évoqué les avancées en médecine prédictive, tout en insistant sur les limites des modèles actuels. Pour sa part, Intissar Hadiya, Professeure en néphrologie, a rappelé que l’intelligence artificielle doit être encadrée pour garantir sa complémentarité avec l’expertise humaine.
L’édition 2025 de la Science Week a également mis en lumière plusieurs projets portés par des chercheurs et étudiants, dont AlgaTech, un robot capable de collecter et recycler les algues pour produire des biocarburants et des engrais naturels.
Le Village Scientifique a, par ailleurs, offert un espace immersif où chercheurs, étudiants et grand public ont pu découvrir les dernières avancées technologiques à travers des expositions interactives, des démonstrations et des ateliers pratiques.
Au-delà des débats et des présentations, cette édition a jeté les bases d’une réflexion sur les mutations en cours et la nécessité d’initiatives concertées entre la recherche, l’industrie et les institutions publiques.