“Non à la hiérarchisation de droits”

La dépénalisation des relations sexuelles extra-conjugales est importante. Non seulement, c’est une question de liberté individuelle, mais cette loi telle quelle est aujourd’hui représente une entrave à l’accès à la Justice pour certaines. 

Ainsi, au-delà de la liberté, l’abolition de ce dispositif permettrait de protéger les femmes, en particulier en cas de viol. Les femmes n’osent pas porter plainte, de peur d’être accusées de “Zina” (fornication). La femme doit prouver avoir subi un viol, or cela est compliqué quand s’agit d’une personne qu’elle connaît. On estime qu’elle est consentante, et par conséquent elle se transforme de victime à accusée. Or, on peut être victime de viol, alors qu’on connaît la personne et qu’on a consenti de sortir avec elle. Il y a eu des prémisses pour un éventuel changement, malheureusement, il n’y a plus de débats publics.

Certes, dans le contexte actuel, évoquer ce genre de causes serait, pour certains, “du n’importe quoi” (à l’exception des personnes concernées qui ont subi les effets de cette loi), mais pour les défenseurs des droits humains, il n’y a pas de hiérarchisation des droits, il n y a pas de grands et petits droits.

Ceci dit, je dois reconnaître que les problèmes de la femme marocaine dépassent largement cette question.

La pauvreté, les conditions inhumaines de travail (des femmes meurent sur les routes, entassées comme des sardines dans des camions pour aller travailler, d’autres triment à longueur de journée dans des usines, des exploitations agricoles ou encore à domicile, exploitées par des patrons faisant fi des lois en vigueur, au moment où d’autres toucheraient des miettes pour un effort commensurable etc. Ce sont là des sujets qu’on devrait soulever à l’occasion de la Journée internationale de la Femme, qui est avant tout une journée de lutte.

Dans les méandres de la vie conjugale au Maroc, le consentement sexuel entre époux reste un sujet brûlant et souvent
Alors qu’aux États-Unis et en Europe, le féminisme 4.0, également connu sous le nom de cyberféminisme ou féminisme du hashtag,
Soumaya Mounsif Hajji est traductrice assermentée. À la veille de la réforme de la Moudawana, cette virulente militante dresse un
L’état des lieux des droits des femmes au Maroc révèle toujours des écarts flagrants entre les décisions politiques de la
31AA4644-E4CE-417B-B52E-B3424D3D8DF4