Qui mieux que Neruda à travers son célèbre poème “A Morte Devagar” (La mort lente) peut décrire notre état d’esprit en cet été, très particulier, qui nous fait balloter entre déprime et espoir ?
Les temps sont durs ! La Covid-19, pernicieuse, rode toujours en dépit de la vigilance accrue et de l’énorme avancée de la vaccination. Cette maudite pandémie nous a déjà privé pendant de longs mois de nos familles, de notre travail et de notre liberté de mouvement. Nous avons cru l’avoir vaincue, mais il n’en est rien. Les chiffres des contaminations et des décès s’affolent et l’espoir d’un retour rapide à notre vie d’avant devient une chimère…
Cette désillusion nous a permis de réévaluer nos actions, de comprendre que le temps passe trop vite et que la vie est bien précieuse.
À notre venue dans ce bas-monde, nous sommes dotés d’un merveilleux capital qu’est la santé, mais aussi de cette intelligence qui forge l’humanité et bien d’autres atouts ; puis nous entamons le cours de nos vies en étant rarement conscients de cette bénédiction. Tout est pris pour acquis.
Seuls les malheurs réveillent en nous la rage de vivre. Cette prise de conscience est souvent personnelle suite à un deuil, et elle prend une dimension planétaire à cause de cette terrible pandémie.
C’est la leçon à tirer de ces moments difficiles. Vivre et tenter l’impossible pour ne pas subir, à cause d’un travail détestable ou d’un mariage malheureux, une vie dénuée de sens. Vivre passionnément et ne pas sacrifier sa santé, son bonheur et sa joie de vivre sur l’autel de la routine et des vicissitudes du quotidien.
Bel été à toutes et à tous. Prenez soin de vous, et surtout, soyez heureux !