Au 1er septembre 2017, 4 924 enfants réfugiés ont été enregistrés au Maroc dont 1 262 en âge d’aller à l’école. Parmi eux, 73 % sont scolarisés : 84 % en primaire et seuls 54 % dans le secondaire, alors que le taux de scolarisation au Maroc atteint respectivement 97,4 % et 87,6 %, comme l’ont souligné l’Unicef et le HCR, faisant le point sur l’état de l’éducation au Maroc. « Du fait de la répartition territoriale des réfugiés au Maroc dans plus de 50 localités, il est essentiel que tous les acteurs éducatifs soient sensibilisés afin d’assurer que tout enfant réfugié ait accès à une école à proximité de son habitation », ont expliqué les deux organismes qui rappellent que le ministère de tutelle a permis l’insertion des enfants réfugiés dans les établissements scolaires, et ce, gratuitement, après la publication d’une circulaire de 2013. L’accès à l’éducation des enfants migrants au Maroc reste toujours difficile. La situation administrative des parents est l’un des freins principaux, comme indiqué dans un rapport de 2014 intitulé « Les enfants migrants et l’école marocaine » cofinancé par l’Union européenne. Certains parents ont peur des arrestations et donc bougent constamment dans le pays. S’ajoute à cela le chômage. Il leur est ainsi difficile d’assurer la scolarisation de leurs petits entre, par exemple, l’achat de livres ou les frais de transport. Quant aux enfants réfugiés, ils rencontrent, eux-aussi, des problèmes à l’école : la barrière de la langue, le retard scolaire pris depuis qu’ils ont quitté leur pays et emprunté la route de l’exil, et l’âge de leurs nouveaux camarades de classe souvent bien plus jeunes qu’eux.