Vrai ou faux, pour bien préparer notre peau au soleil, nous pouvons nous tourner vers les compléments alimentaires.
vrai. Les compléments nutritionnels à base d’antioxydants (sélénium, vitamines A, C et E et certaines plantes aux propriétés photo-protectrices) sont capables de favoriser la protection des cellules de l’épiderme contre l’oxydation, responsable du vieillissement prématuré. Ils accompagnent ainsi la peau lors des périodes d’exposition, minimisant les dégâts générés par les rayons ultraviolets (UV). Pour bien préparer sa peau au soleil, on peut démarrer une cure un mois avant l’exposition et la poursuivre jusqu’à la fin de la saison estivale. Petite précision : les compléments alimentaires riches en antioxydants sont également recommandés aux personnes souffrant de maladies de peau aggravée par le soleil telles que les allergie solaires, lucite, les photo dermatoses…
Vrai ou faux, la crème solaire empêche de bronzer.
Faux. La crème solaire n’est pas un obstacle au bronzage. Elle protège la peau mais n’empêche pas d’avoir un teint plus ou moins hâlé après plusieurs expositions. Il existe une classification qui définit les types de peaux par phototypes .
En général, les personnes à la peau brune peuvent utiliser une crème solaire d’indice 15 à 30 et les personnes à la peau claire, une crème solaire d’indice 50+, un indice qui reste la meilleure défense contre le vieillissement cutané et l’apparition des taches pigmentaires. En résumé, appliquer une crème solaire SPF 50+ plutôt que 30 ne limite pas l’apparition d’un joli teint hâlé.
Vrai ou faux, l’huile solaire et la crème solaire ont la même efficacité contre les rayons UV.
Faux. Leur efficacité n’est pas la même. La crème solaire est davantage conseillée pour le visage. Quant à l’huile solaire, elle protège aussi les cheveux, elle favorise un bronzage homogène, et elle est plus facile à appliquer mais protège moins bien. Attention aux enfants, risques de glissade !
Vrai ou faux, les crèmes solaires bio sont moins efficaces que les protections solaires traditionnelles.
Faux. La protection contre les rayons du soleil n’est pas liée à l’origine des ingrédients mais à sa formule. Ce qui détermine son efficacité est le niveau de protection contre les UVB et les UVA (voir glossaire). Assurez-vous également de ne pas être allergique à l’un des composants du produit bio et vérifiez bien la provenance ainsi que les études cliniques réalisées.
Vrai ou faux, le monoï permet de bronzer tout en étant protégé.
Faux. L’huile de monoï, un macéra de coco avec des fleurs de tiaré, ne protège aucunement des méfaits du soleil car elle ne possède aucun filtre solaire. Certes, elle a des vertus hydratantes et une odeur enivrante. C’est pourquoi, il est idéal de s’en appliquer, après la douche, sur le corps et/ou les cheveux.
Vrai ou faux, il ne faut jamais mettre du maquillage puis la crème solaire sur le visage car, à long terme, des taches peuvent apparaître.
Vrai. Il ne faut jamais conjuguer maquillage et crème solaire si on compte s’exposer au soleil. Car des taches pigmentaires pourraient apparaître. La bonne pratique est de se démaquiller et de mettre un écran. Je voudrais aussi m’attarder sur la crème solaire teintée. À éviter lors d’une exposition au soleil car on l’étale tellement sur notre visage qu’elle perd de son efficacité. On opte par conséquent pour la crème solaire non teintée en été. En revanche, si on va passer la journée au bureau ou dans un café, on peut très bien mettre la crème solaire teintée.
Vrai ou faux, nous pouvons utiliser la même crème solaire pour le corps et le visage.
Vrai et faux. Certaines marques proposent des crèmes solaires pour le corps et le visage. En revanche, il vaut mieux éviter le spray solaire hydro-alcoolique sur le visage car les principes actifs dégagés peuvent être inhalés, risquant de provoquer, à long terme, certaines pathologies.
Vrai ou faux, plus l’indice de la crème solaire est élevé, plus elle est efficace longtemps.
Faux. Un SPF 50+ ne signifie pas qu’on soit protégé des rayons UV plus longtemps. Les indices de protection sont différents mais la durabilité est la même. Toutes les deux heures, on renouvelle son application sur le corps et le visage. Néanmoins, certains écrans solaires protègent plus longtemps que deux heures. Cette spécificité est précisée sur l’emballage. Ils sont recommandés pour les hommes et les sportifs ainsi que les personnes ne s’appliquant pas de crème de jour le jour d’exposition.
Vrai ou faux, être sous un parasol ou dans l’eau nous protège du soleil.
Vrai et faux. Vrai, si on est sous un parasol. Mais faux, pas dans l’eau. Au contraire, il faut redoubler de vigilance. L’eau réfléchit une partie des rayons UV. Ainsi on bronze davantage dans l’eau que sur la plage. J’ajouterai même une précision, on bronze davantage à la piscine où l’eau est chlorée qu’à la mer où l’eau est riche en sels minéraux. Et n’oubliez pas de faire sortir vos enfants de l’eau et de leur appliquer de la crème solaire.
Vrai ou faux, avant 11h ou après 16h, plus besoin de protection solaire, le soleil étant moins fort.
Faux. Quelque soit le moment de la journée, on a besoin de protection solaire à la plage comme à la piscine. Il faut notamment faire attention aux personnes âgées, aux personnes à la peau claire et à celles ayant un traitement photosensible (anti-acnéique, antibiotique, antiallergique, etc.). Par exemple, pour mes patients qui ont des problèmes d’acné, je leur change, en été, leur traitement par des produits moins irritants et non photosensibles, leur permettant d’aller au soleil sans conséquence néfaste (coup de soleil, brûlure, pigmentations, …).
Certes, le soleil est un bon antidépresseur naturel, possédant des bienfaits indispensables à la santé de notre organisme comme l’apport en vitamine D, mais comme tout, il ne faut pas en abuser. Aussi, il est recommandé de ne pas s’exposer entre 12 h et 16 h, moment durant lequel les rayons UV, responsables des coups de soleil, sont les plus intenses, de profiter de l’ombre en s’installant par exemple sous un parasol, de porter des vêtements protecteurs pour les personnes les plus sensibles, d’appliquer de l’écran solaire en choisissant un SPF adapté à son photototype (voir glossaire).
Vrai ou faux, lorsque le temps est nuageux, nous pouvons nous passer de protection solaire ?
Faux. Un ciel nuageux absorbe les rayons UVB mais pas les UVA qui favorisent le vieillissement précoce de la peau et certains cancers cutanés. L’écran s’applique donc même lorsque le ciel est nuageux. Toutefois, il faut que la protection solaire soit efficace contre les UVA (voir glossaire).
Vrai ou faux, les enfants doivent porter une protection spécialement dédiée.
Vrai. Les enfants ont besoin d’une protection solaire spécifique, adaptée à leur peau. D’ailleurs, on trouve des écrans solaires pour enfants à partir de 3 ans. Certaines marques proposent toutefois des crèmes pour enfants et adultes (mentionné sur l’emballage). Pour les enfants âgés de moins de 3 ans, il ne faut normalement pas les mettre directement au soleil. Il faut éviter car leur système de défense n’est pas encore mature. Toutefois, si vous ne pouvez pas faire autrement (plusieurs enfants, un programme familial, etc.), appliquez-leur une crème spéciale bébé, mettez-les à l’ombre et renforcez leur protection solaire avec un maillot de bain combinaison ainsi qu’une casquette. N’oubliez surtout pas de les hydrater ! Sachez également que si vous exposez votre enfant avant 6 ans sans protection solaire et qu’il attrape un coup de soleil, pire encore, plusieurs, il en gardera des séquelles !
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Le glossaire des protections solaires
SPF ou FPS : Facteur de protection solaire qui détermine la protection contre UVB.
C’est le principal critère de choix. Les plus connus sont SPF15, 25 , 30, 50 et 50+.
Indice UVA / UVB : Ce nouvel indice doit absolument figuré sur l’emballage des écrans qui répondent à la nomenclature européenne. Il doit être de 1/3.
IR : C’est la protection contre l’infrarouge c’est-à-dire la chaleur. Ce n’est pas un critère obligatoire. C’est intéressant en cas de problème de peau qui chauffe comme la couperose, la rosacée…
Crème, mousse, gel, émulsion, lait, huile, spray, stick… : Ce sont des galéniques. Le choix se fait selon le type de peau et l’endroit concerné.
Phototype : c’est le type de peau qui détermine la sensibilité au soleil. Il est basé sur la couleur de la peau, des yeux et des cheveux. Il existe 6 phototypes, allant du plus clair avec cheveux roux et yeux verts ou bleus au plus foncé avec peau, cheveux et yeux noires.
Photodermatose : Maladie de la peau provoquée par le soleil. Elle se manifeste par une rougeur, œdème à chaque exposition .
Lucite : C’est une inflammation de la peau avec des plaques rouges, eczémateuses suite à une réaction allergique au soleil.