Hajar Khamlichi, une experte climat inspirante et engagée

À 37 ans à peine, Hajar Khamlichi a un parcours épatant dans le domaine du développement durable. Cette experte aux multiples casquettes est engagée en faveur d’un changement environnemental positif.

Ce qui frappe dès les premiers mots prononcés par Hajar Khamlichi, c’est sa détermination et sa conviction. Cette militante durable s’est sentie investie d’une mission : promouvoir la production et la consommation propres, sensibiliser et plaidoyer pour la préservation de la planète, tout en portant la voix de la jeunesse et en partageant sa longue expérience. Du haut de ses 37 ans, cette femme pétillante a déjà un CV long comme le bras dans le domaine du développement durable. Une vocation qui a pris sa source lors de ses études à l’université. “J’ai toujours aimé les matières scientifiques et techniques, confie-t-elle. Curieuse, je me suis alors lancée dans la filière sciences de l’environnement. J’ai trouvé cette spécialité passionnante et regorgeant de potentialités.” Convaincue de l’intérêt majeur du développement durable dans les années à venir et de l’urgence de créer une écocitoyenneté, Hajar Khamlichi se donne corps et âme dans son travail.

Une révélation

Diplômée en Master 2 en ingénierie de l’eau et développement durable, elle fait ses premiers pas dans le secteur en tant que responsable de la police des réseaux et environnement chez Amendis à Tanger. “Pour être plus clair, j’ai été responsable de la dépollution industrielle et la gestion environnementale”, éclaircit-elle, avant de se rappeler qu’à l’époque, elle était la seule femme de l’équipe. “Au début, je n’arrivais même pas à entrer sur les sites industriels car les chefs d’usine ne daignaient même pas m’ouvrir le portail, sourit-elle aujourd’hui. Ils étaient très méfiants. Après une longue communication et maintes explications, mon équipe et moi avons réussi à pénétrer sur les lieux pour promouvoir l’intérêt du traitement des eaux usées”. Sa plus grande fierté ? “Être passé, entre 2008 et 2017, de zéro usines de traitement des eaux usées installées au sein d’unités polluantes à 27 !”, répond cette femme téméraire. Au vu de son travail et de ses compétences après 13 ans d’expérience, elle est nommée, le 1er juillet 2021, à un autre poste : celui de directrice exécutive de la Maison Méditerranéenne du Climat à Tanger. Une entité créée à la suite du Forum méditerranéen pour le climat “MEDCOP” en 2016, afin de contribuer au renforcement du pouvoir d’action des collectivités territoriales et des acteurs non étatiques, en matière d’atténuation, d’adaptation et de résilience au changement climatique, en les accompagnant dans la mise en œuvre des agendas climatiques (mondiaux, régionaux, nationaux et territoriaux).

Une voix forte

Hajar Khamlichi est aussi très impliquée dans la société civile. Elle est notamment présidente et co-fondatrice du Réseau des Jeunes Méditerranéens pour le Climat “MYCN”. “C’est mon bébé, lâche-t-elle. J’y tiens particulièrement car cette plateforme donne la parole à cette jeunesse qui se préoccupe des problématiques environnementales et souhaite influencer les gouvernements méditerranéens à prendre des mesures concrètes pour protéger l’environnement et limiter les changements climatiques.” “Et avec l’appui de partenaires institutionnels tels  que l’Union pour la Méditerranée, nous avons pu développer et agrandir notre influence”, tient-elle à ajouter. Ses autres casquettes ? Membre du bureau national de l’Alliance Marocaine pour le Climat et le Développement Durable et de l’Observatoire de la Protection de l’Environnement et des Monuments Historiques. “Ces deux nominations ont été, pour moi, synonymes de reconnaissance du travail effectué sur terrain, donnant de la force à nos actions aux yeux de la communauté environnementale marocaine” souligne-t-elle. Sur le plan national encore, elle a été désignée membre de l’antenne régionale du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) à Tanger pour suivre l’aspect du droit des citoyens à l’environnement et à la justice climatique. Sur le plan international, elle est membre de la Commission Communicawtion et Éducation de l’Union Internationale pour la conservation de la nature (IUCN), co-coordinatrice du groupe de travail “Transformative Pathways” (stratégies climat long terme au Climate Action Network International (CAN I)) et Mediterranean Coordinator de l’initiative Carboun visant à promouvoir les villes durables dans la région MENA. Dans ce sens, elle ne cesse de participer activement à de nombreux groupes de travail, événements de hauts niveaux, consultations institutionnelles à l’échelle internationale. “Depuis mes débuts, le développement durable a été un challenge, appuie-t-elle. Quand je regarde les changements entrepris de part et d’autre de la planète, et notamment au Maroc, je suis fière d’y avoir participé et de continuer à le faire car nous construisons le monde de demain. La nouvelle génération compte sur nous ! ” 

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