Le « devoir de mémoire » organisé par la Fondation Dar Bellarj vise la sauvegarde et à la préservation de Achoura à Marrakech et de la Daqqa Marrakchia, ce chant ancestral originaire de la ville ocre. A cette fin, la Fondation s’appuie sur un comité scientifique et artistique et s’adjoint la participation d’Awaln’art pour accompagner le développement du projet. Ce dernier consiste en un travail de collecte, d’archivage, de transmission et de valorisation des différents éléments et parties prenantes de la fête. Il invite ensuite l’ensemble de ses publics (habitants, artistes, universitaires et intellectuels, artisans, maâlems, jeunes, etc.) à se rassembler chaque année lors de fête de Achoura. « Ce rappel annuel contribue à renforcer les potentialités artistiques, culturelles et touristiques de la ville à travers la valorisation de son patrimoine immatériel », souligne Maha El Mahdi, Directrice de la Fondation Dar Bellarj. « Il valorise les résultats de notre implication auprès des habitants du quartier et principalement les femmes, les ‘mamans douées’ « .
Chaque édition de cet événement annuel met en exergue l’une des sept places publiques de la médina, mobilise des artistes nationaux et internationaux pour célébrer les personnages emblématiques de la fête et raviver leurs rituels et leurs jeux. Diverses expositions artistiques émaillent le programme de cette année, notamment une exposition du célèbre photographe Nour Eddine Tilsaghani « Achoura feu de joie ». Le public a pu assister à plusieurs soirées de Daqqa, à des soirées contes et récits d’Achoura, avec le conteur Ahmed Bouzzine et Abdelaaziz Bouyabrine, à la projection du documentaire « Rythmes de Marrakech » de Izza Génini, à « l’Aït », une soirée Daqqa où se sont produits les maâlems du Moukef, ainsi qu’à une soirée de clôture sous le thème « Achoura dans la mémoire des grands« , un voyage à travers les souvenirs d’enfance des chercheurs, historiens, réalisateurs et artistes charmés par Achoura, avec la participation de Ahmed Skounti, Hamid Triki, Izza Génini, Abdellatif Ait Benabdellah, Mouahmed Mourabiti et des maalemes de Daqqa.
