Droits des femmes au Maroc : des avancées en suspens

Alors que la révision du Code de la famille est en cours, les inégalités persistent et les réformes stagnent. L'Association Démocratique des Femmes du Maroc (ADFM) tire la sonnette d'alarme sur les blocages législatifs et l'absence de mécanismes institutionnels pour garantir une véritable égalité.

La question des droits des femmes au Maroc reste un chantier inachevé. Si des engagements ont été pris au niveau international et national, leur mise en œuvre demeure insuffisante. L’Association Démocratique des Femmes du Maroc (ADFM) alerte sur le retard pris dans l’adoption de lois essentielles pour garantir une égalité réelle entre les sexes.

Une impasse législative persistante

Plusieurs projets de lois, censés renforcer les droits des femmes, stagnent depuis des années. Parmi eux, le Code pénal, toujours empreint de patriarcat, limite les libertés individuelles et perpétue des discriminations structurelles. De même, la loi 103-13 contre la violence à l’égard des femmes, le Code du travail ou encore la loi sur la fonction publique ne répondent pas aux besoins spécifiques des femmes, freinant leur accession à des droits fondamentaux et à une vie digne.

Depuis l’élaboration de la Stratégie Nationale pour l’égalité en 2012, les programmes en faveur des droits économiques, sociaux et environnementaux des femmes s’essoufflent. Les rapports internationaux le confirment : le Maroc figure parmi les pays les moins avancés en matière d’égalité des sexes. Un constat alarmant qui traduit l’écart entre les intentions politiques affichées et la réalité quotidienne des Marocaines.

Une protection institutionnelle absente

Malgré l’existence d’une autorité pour la parité et la lutte contre les discriminations, celle-ci n’a toujours pas vu le jour. À la place, une Commission Nationale pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes a été instaurée, mais elle manque de moyens concrets pour garantir l’effectivité des droits des femmes, notamment en milieu rural où les inégalités sont encore plus criantes.

L’ADFM appelle à une réforme profonde du Code de la famille, dont certaines propositions d’amendements ne reflètent ni les réalités économiques et sociétales du pays, ni les aspirations d’une jeunesse en quête de justice et d’égalité. L’association met en garde contre une approche conservatrice qui freinerait l’émergence d’un cadre législatif adapté aux mutations de la société marocaine.

Face à ces blocages, l’ADFM exhorte le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour garantir aux femmes un accès effectif à leurs droits. L’association plaide pour une réforme ambitieuse qui répond aux attentes des femmes marocaines et s’inscrit dans une dynamique de progrès et de justice sociale.

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