Gad Elmaleh : “Je vis une très belle histoire d’amour !”

On ne se lasse pas d’écouter Gad El Maleh. L’humoriste a accordé à Femmes du Maroc une interview pleine d’humour et de confidences sur son rôle de père, sa relation avec sa maman et la fin de son célibat.

Vous préparez un spectacle qui sera entièrement en Darija, et qui sera probablement diffusé sur Netflix. Où en est ce projet ?

Ce spectacle en Darija me tient énormément à cœur. Il est en chantier et j’y travaille toujours bien qu’étant pris par de nombreuses  autres activités. Pour faire aboutir ce projet, j’ai sollicité des artistes avec qui j’aimerais collaborer, comme Mohammed Bassou. J’ai bon espoir de voir se concrétiser ce projet, car ce serait merveilleux de voir un artiste né au Maroc, pétri de culture marocaine et ayant cette identité Judéo-marocaine, raconter son pays en darija. 

Vous êtes humoriste, acteur mais aussi papa. Quel genre de père êtes-vous ?

Je suis un papa très différent du père que j’ai eu moi-même, même si j’essaie de transmettre les mêmes traditions que j’ai reçues ici au Maroc. Mais comme tous les papas du monde, je pense que je fais mieux que ce que mes parents ont fait avec moi. C’est prétentieux, ce n’est pas juste mais c’est comme ça ! (Rire) D’ailleurs, dans mon nouveau spectacle je dis “la raison pour laquelle les petits-enfants et les grands-parents s’entendent bien, c’est parce qu’ils ont le même ennemi”, c’est-à-dire la personne qui se trouve au milieu. Je suis un papa qui a envie d’inculquer à ses enfants des valeurs, dont le sens du travail, la dignité, etc. Cela peut relever de la théorie. Au quotidien, ça dérape et mes enfants font des bêtises comme tous les enfants du monde. De mon côté, j’essaie d’avoir “Zaama” plus de psychologie que mon père… Parfois, ma mère se moque de moi en me disant que je fais la même chose que lui. Donc je me bats à la fois avec l’héritage identitaire et de tradition que je possède et le monde dans lequel j’évolue. C’est compliqué et comme tous les papas du monde, j’ai les mêmes soucis du quotidien avec mes enfants. 

Il y a quelques temps, vous avez parlé de votre célibat. Êtes-vous encore un cœur à prendre ?

C’est une excellente question et je vois que nous sommes bien sur Femmes du Maroc ! (Rires) Écoutez, je ne vais pas  m’en cacher, mais je vis une très belle histoire d’amour et je suis très heureux ! Et c’est beau, c’est même très beau ! Plus on protège sa vie privée et plus les gens s’imaginent des choses. Et je vis à la fois la chose la plus simple et la plus grande ! 

Lorsque vous étiez plus jeune, vous aviez du mal à aborder les femmes, depuis vous avez pris du galon. Quel serait votre conseil pour les nuls ? 

Je dois dire que j’ai grandi dans une certaine forme d’inhibition et de timidité. Mon rapport aux femmes était très compliqué parce que je n’osais pas faire le premier pas. Et je n’osais pas draguer concrètement. Quand il y avait les slows, lorsqu’il y avait une boum à Casa les samedis après-midi, j’avais des copains qui étaient très à l’aise et qui pouvaient inviter des filles à danser. J’étais fasciné. Toutefois, lorsqu’on me présentait une fille, je réussissais à la séduire, je jouais de la musique, je la faisais rire…  Ce que je peux dire aux jeunes qui ont été comme moi, est de faire confiance à l’œil sensible des femmes qui savent reconnaitre qu’un homme timide et réservé cache aussi des choses intéressantes. Faisons confiance aux femmes qui voient en nous le talent, l’intelligence, la sensibilité, une certaine forme de vulnérabilité. Faisons confiance aux femmes qui savent que le mec parfait avec des biceps n’est forcément pas ce qu’elles cherchent. Je trouve d’ailleurs cela très réducteur à la fois pour la femme et pour l’homme.   

Vous êtes très fusionnel avec votre mère. Êtes-vous ce que l’on appelle un fils à maman ?

Malheureusement oui. Ma mère ne serait pas contente de lire ça (rire). Je suis très lié à ma mère, je crois qu’il y a dans cette phrase le résumé même de ma culture judéo-marocaine. Le cliché de la mère juive, et celui de la mère marocaine. Ce sont deux clichés qui sont peut-être parfois lourds à porter. Je ne serais pas honnête avec vous si je vous disais que c’est elle qui veut prendre tout le temps la place, c’est plutôt moi qui vais la chercher pour la mettre en valeur dans mon film et qui décide de l’aider à développer sa marque de couscous. C’est moi qui ai aussi besoin d’elle. Parfois, sur certaines vidéos Instagram, elle me vole la vedette mais c’est moi qui l’ai provoqué. Que Dieu la garde, elle m’apporte énormément d’inspiration. Et pour reprendre une notion très marocaine, je pense bénéficier d’une grâce qui s’appelle “Rdat el oualidine”. Ce n’est pas une notion ancestrale et ringarde, elle est très actuelle, et peut être dite de pleines de manières différentes. Ce terme désigne une espèce de bénédiction forte et je suis très reconnaissant d’en bénéficier.

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