Sexo: tout ce que vous devez savoir sur le break sexuel

La sexualité a des effets bénéfiques sur la santé. Pourtant beaucoup de personnes choisissent l’abstinence sexuelle, parfois de façon volontaire. Quelles sont les répercussions de ce “no sex” sur l’intimité du couple ? Explications.

D’après une définition de l’OMS, “La santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité.” Mais paradoxalement, la sexualité n’est pas vitale pour l’être humain, contrairement au sommeil, à la nourriture ou à l’eau. Autrement dit, il n’est pas dangereux de vivre sans relations intimes pour un temps ou pour longtemps. Mais, quand l’abstinence, cette “action de s’interdire certains plaisirs, en particulier les plaisirs sexuels”, comme la définit le dictionnaire Larousse s’invite dans l’alcôve conjugal, l’on peut se poser des questions sur les raisons sous-jacentes de ce refus de tout lien charnel. Désir érodé, amour éteint, manque d’envie, maladie de l’un des partenaires, les raisons sont multiples, mais le sujet demeure tabou. On ne parle pas de ces choses-là en public, et encore moins en comité restreint. Mais il arrive que les langues se délient sous le couvert de l’anonymat. “Je n’ai plus de relations sexuelles depuis la naissance de ma fille. Cela fait presque 3 ans. J’ai eu une grossesse et un accouchement très difficiles, mon mari s’accommode tant bien que mal de cette situation…”, confie Sarah.

L’abstinence est bien souvent mal vécue lorsqu’elle est du fait d’un seul conjoint, car cela peut provoquer un déséquilibre néfaste pour le couple surtout si cette situation perdure. “Ni ma femme ni moi-même n’avons décidé d’arrêter de faire l’amour. Mais c’est quand même ce qui est arrivé, après dix ans de mariage. Je ne sais pas quand c’est devenu difficile. Quand elle avait envie, moi pas, et réciproquement, et un jour, on se rend compte que l’on ne s’est pas touchés depuis un an… On a laissé les choses se détériorer pour arriver à une espèce de camaraderie tendre mais sans désir…”, raconte Amine, un quinquagénaire qui a finalement décidé, d’un commun accord avec son épouse, de mettre un terme à ce simulacre de mariage. L’inactivité érotique est bien souvent vécue comme un échec, et le retour aux ébats peut s’accompagner de doutes, et de difficultés physiques.

Libido en berne

Les répercussion du “no sex” sur notre corps et notre mental ne sont pas négligeables. On parle à cet égard de baisse de la libido, d’augmentation du stress, d’un système immunitaire fragilisé et même de troubles de l’érection, parfois même de maladie grave, comme le cancer de la prostate. C’est dire que l’abstinence peut avoir des répercussions négatives sur la santé. C’est du moins la conclusion à laquelle est parvenue une étude britannique qui a révélé que les hommes abstinents de plus de 50 ans risquent de souffrir de certaines maladies graves. Les femmes en inactivité sexuelle présentent quant à elles des risques plus élevées d’être en mauvaise santé.

Mais s’il est indéniable que les bienfaits psychologiques et physiques d’une sexualité active sont nombreux et ont été démontrés par différentes études, il n’en demeure pas moins qu’il est tout à fait possible d’être heureux et épanoui tout en étant abstinent sexuel. Cette pulsion vitale pourrait alors être canalisée dans le sport, le travail, les enfants… Et si vous décidez de renouer avec les plaisirs charnels et les stimulations sexuelles, un simple baiser pourrait vous faire tourner la tête. Une belle façon de redécouvrir ses sensations et son plaisir.

Ceux qui ne font pas l’amour…

Contrairement aux abstinents qui se privent de quelque chose et qui peuvent éprouver du désir, les asexuels n’ont aucun intérêt pour le sexe. L’asexualité ne figure dans aucun classement des maladies psychiatriques. Les asexuels se reconnaissent dans une vie sans sexe, et affirment à travers cet état leur identité. Pour rappel, cette communauté est apparue aux États-Unis en 2001.

Les “non-libidoïstes”, mouvement né aux Pays-Bas, sont dépourvus de libido. Cette absence de pulsion sexuelle peut être le résultat d’une prédisposition génétique. Le nombre de personnes qui partagent cette absence d’intérêt total pour le sexe est estimé entre 3 et 10% de la population mondiale.

Au Japon, le phénomène des “hommes mangeurs d’herbe” (sōshoku danshi) qui préfèrent les longues balades au sexe et à l’argent fait des émules. Les adeptes de ce mouvement sont des hommes en rébellion contre les valeurs viriles et matérialistes de la société nipponne des années 80.

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