La thérapie de couple, la solution miracle ?

Naissance d’un enfant, infidélité,... la vie d’un couple peut être jalonnée d’étapes, plus ou moins faciles, à surmonter. Pour y parvenir, de plus en plus de binômes vantent les mérites de la thérapie de couple. Mais sauve-t-elle réellement une relation ? Éléments de réponse.

Le couple est un véritable casse-tête, secoué par les problèmes, épreuves et crises qui ponctuent la vie à deux. Pour aller de l’avant voire s’en sortir, nombreux sont ceux qui osent aujourd’hui franchir la porte d’un cabinet, envisageant (et espérant sans doute) la thérapie de couple comme LE remède miracle… “Les couples viennent souvent me voir lorsqu’ils ont tout épuisé et sont à bout de souffle”, raconte Najat Kobi, thérapeute de couple. “C’est une situation qui me désole, car le couple place énormément d’attente dans la thérapie alors qu’il est déjà dans un sale état.” Et d’appuyer : “Il faut savoir que la thérapie de couple ne fait pas de miracle, c’est un accélérateur de process : si le couple devait se réconcilier, il le fera plus vite grâce aux séances, et d’un autre côté s’il devait se séparer, la rupture sera plus rapide.”

Pourquoi une thérapie de couple ?

Les raisons de consulter sont nombreuses. La plus fréquente ? “L’infidélité… surtout masculine”, répond Najat Kobi, précisant que “le schéma est souvent le même : Il la trompe, elle l’apprend, elle est extrêmement en colère, il s’excuse, il ne sait plus quoi faire, elle lui propose une thérapie de couple, il accepte pourvu que les choses redeviennent comme avant.” Mais les problèmes dans un couple sont multiples et variés : dépendance affective, immaturité d’un des partenaires, communication défaillante ou encore syndrome de l’éternel célibataire. “Derrière cette appellation, ce sont en général des hommes qui veulent être libres. Ils sont dans la relation sans y être”, développe Maria Bichra, coach love. Dans tous les cas, le travail amorcé à travers la thérapie nécessite, pour sa réussite, une implication, aussi forte que vraie. »Chaque partenaire arrive avec sa propre histoire !, souligne-t-elle. La thérapie est un espace d’écoute confidentielle qui fait du bien !” Entre ses quatre murs, hors de question de déverser sa colère ou sa haine. L’état d’esprit doit être constructif. “En tant que thérapeute ou coach professionnel, nous devons donner les clefs aux partenaires afin qu’ils puissent (re)apprendre à mieux se comprendre. La finalité n’est pas que le couple cohabite ensemble mais coexiste, fonctionnant en équipe et non en adversaire”, affirme-t-elle. Pour Samia Drissi, praticienne en psychothérapie relationnelle humaniste, la thérapie peut être salvatrice, permettant de retrouver l’amour maltraité par les nombreuses crises successives. “L’enjeu est important tout comme la bonne communication”, rappelle-t- elle. Mais il y a aussi des risques. “L’enlisement en fait partie”, répond le psychothérapeute Bernard Corbel. ”Le couple reste dans ses problèmes sans une remise en question de la part de l’un ou de l’autre voire des deux, tout en voulant continuer la thérapie…” . Et Najat Kobi d’indiquer : “Lorsque la thérapie ne fonctionne pas, c’est souvent que l’un des deux a baissé les bras, est déjà parti dans sa tête. La thérapie est alors utilisée par ce dernier comme un prétexte, une sorte d’excuse : “Ben tu vois, on a tout essayé et pourtant ça n’a pas marché. Allez, bye-bye !”. Et c’est très difficile pour le thérapeute de voir celui qui a envie de sauver le couple se démener alors que l’autre a déjà lâché l’affaire. On se retrouve à devoir annoncer l’heure du décès du couple à celui qui y croyait encore et cela peut être extrêmement douloureux.”

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