Alors que s’achève une année riche en accomplissements, il est temps de poser un regard rétrospectif sur ce que nous avons collectivement réalisé. L’année 2024 a été riche pour le Maroc, marquée par des avancées remarquables et des projets structurants qui renforcent la place du Royaume sur l’échiquier international. De l’essor économique aux initiatives culturelles, en passant par des prouesses dans le sport et des triomphes diplomatiques, notre pays s’affirme comme un modèle en mouvement constant.
Parmi toutes ces réussites, l’ascension des femmes marocaines constitue un symbole fort. Plus que jamais, elles prennent place dans tous les domaines, du politique au culturel, en passant par l’économie, l’art et le sport. Loin d’être une exception, leur présence aux postes de responsabilité reflète une société en quête d’équité, où la diversité et l’excellence se conjuguent pour construire un avenir plus juste et inclusif. Cette transformation, portée par des valeurs d’ambition et d’authenticité, redessine notre identité collective et questionne nos repères, y compris dans les sphères les plus intimes de notre quotidien.
Dans ce numéro de fin d’année, nous avons choisi de nous intéresser à l’un de ces repères qui est l’identité esthétique.
La culture, l’héritage et le patrimoine ont toujours été des sources d’inspiration profondes, influençant notre manière de percevoir et d’exprimer la beauté dans la société. Ces racines culturelles ont donné naissance à des expressions esthétiques distinctes, propres à chaque région, et à des choix stylistiques qui reflètent l’âme et l’identité de chaque peuple. Pourtant, ces repères traditionnels s’effacent peu à peu, remplacés par des standards universels qui uniformisent les critères de beauté et les préférences esthétiques. Ainsi, les individus se retrouvent souvent poussés vers des choix déconnectés de leur héritage culturel et de leur environnement, perdant ainsi une part de leur singularité et de leur histoire.
Mais la beauté, notion intemporelle et universelle, subit aujourd’hui des bouleversements profonds. Sous l’effet de la mondialisation et de l’omniprésence des réseaux sociaux, les critères de beauté semblent s’uniformiser. La quête de perfection, autrefois subjective et singulière, tend désormais à répondre à des normes imposées, façonnées par des images idéalisées qui exercent une pression constante, notamment sur les jeunes générations.
Dans ce numéro, nous abordons ce phénomène qui reflète à la fois les aspirations et les contradictions de notre époque. Que signifie vraiment être « beau » ou « belle » dans un monde où l’identité visuelle se standardise ? Comment cette quête est-elle vécue au Maroc ? Des pratiques de la chirurgie esthétique, en plein essor, à l’influence des réseaux sociaux, en passant par l’évolution des perceptions esthétiques, nous avons exploré toutes les facettes de ce sujet fascinant.
Car derrière cette obsession pour la beauté se cachent des enjeux sociologiques, psychologiques et culturels qui méritent d’être questionnés. Si se sentir belle ou beau est un droit pour tous, il est essentiel de préserver ce qui nous rend uniques et d’embrasser une beauté qui ne soit pas dictée par des diktats, mais par l’authenticité et la confiance en soi. Ce dossier vous invite à une réflexion profonde, au-delà des apparences, pour comprendre et réconcilier la diversité de nos identités avec les défis de notre époque.
En vous souhaitant une belle fin d’année, pleine de découvertes, d’inspiration et de fierté pour ce que vous êtes, au-delà des miroirs.