Libérer le débat

“L'appel royal confirme que la nouvelle réforme ne sera pas sacrifiée sur l'autel des résistances au changement.”

C’est un tournant décisif pour les droits de la femme et de la famille au Maroc. En ce mois d’octobre pendant lequel nous célébrons la journée de la femme marocaine, nous sommes les témoins d’une ère de transformation majeure.

Une nouvelle réforme de la Moudawana, initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, appelle à de plus grandes avancées dans le Code de la famille, consolidant la voie vers une société plus égalitaire et inclusive.

En 2004, la réforme du Code de la famille portée par le Souverain avait révolutionné la société marocaine et levé de grandes inégalités qui pesait sur le quotidien des femmes. Une démarche volontaire et résolue qui a constitué un reflet de l’évolution du Maroc moderne. Aujourd’hui, cet élan renouvelé donné par le Souverain à ce chantier est la preuve que la consécration des droits de la femme et de la famille est une démarche irréversible qui ne saurait reculer devant les barrières de la pratique. 

La lettre royale adressée au chef du gouvernement à ce sujet trace de manière claire les contours de l’avancée voulue pour la réforme du Code la famille. La Haute Volonté Royale de hisser la condition de la femme et sa place au sein de la société est à nouveau traduite par l’action.

Sans aucune ambiguïté, cet Appel Royal confirme que les objectifs ambitionnés ne seront pas sacrifiés sur l’autel des résistances au changement ou des lacunes de l’application. Des lacunes qui permettent aujourd’hui des abus qui ne peuvent être tolérés dans un pays qui aspire à la modernité et qui évolue résolument vers une société de valeurs.

Souvent les femmes, lors de la séparation d’un couple, font l’objet d’actes purement vindicatifs de la part de leurs conjoints sans que la loi ou la justice ne puissent l’empêcher ; souvent les enfants sont pris en otage et leurs intérêts bafoués par des parents préoccupés par un bras de fer judiciaire ; la mère est la seule à perdre systématiquement le droit de garde de ses enfants si elle se remarie. L’acte du divorce, en soi, est encadré de manière égalitaire par la loi, pourquoi ses conséquences ne le sont-elles pas ?  Les exemples sont malheureusement nombreux, et les questions le sont davantage.

Une transformation significative ne se limite pas à la législation ; elle nécessite également un changement profond dans les mentalités. C’est un appel à l’unité de tous les citoyens pour construire un Maroc plus égalitaire, où chaque femme peut réaliser son plein potentiel, où la famille et les enfants sont protégés et leurs droits garantis. C’est aussi un appel à la libération de la réflexion et du débat, loin de supposées limites invoquées par les réfractaires au changement. Aujourd’hui, toutes les questions doivent être posées sans aucune autocensure. 

Il n’est plus possible d’admettre, par manque de discernement, que certaines inégalités flagrantes entre les hommes et les femmes sont  indiscutables. Un débat bridé limitera les pistes de réforme et donnera lieu à des propositions tronquées et des avancées en deçà des attentes de l’initiateur de cette démarche volontariste qui appelle à une réforme innovante et porteuses de solutions.  

Les attentes des femmes marocaines sont grandes mais ô combien légitimes. Une société ne peut compter sur l’apport de la moitié de ses ressources sans leur garantir les conditions nécessaires à la libération de leurs énergies.

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