Vif succès pour l’inauguration de la 5ème édition de la Biennale Internationale de Casablanca 

Pari gagné pour la Biennale Internationale de Casablanca qui inaugurait le 17 novembre dernier la première partie de sa 5ème édition dont le thème est Les mots créent des images. Celle-ci se déploie sur trois lieux d’exposition qui restent ouverts aux visiteurs jusqu’au 17 décembre.

Durant la première semaine de la Biennale, de multiples conservations et workshops ont donné au public et à la presse, dont de nombreux médias culturels internationaux, l’opportunité de partager avec les curateurs, les artistes et des acteurs culturels du continent africain. Ce succès conforte l’ancrage local et les connexions internationales de cette biennale qui célèbre ses 10 ans et montre toute sa pertinence à travers un programme engagé et inédit qui contribue à inscrire Casablanca parmi les scènes contemporaines les plus en vue du continent.
Les mots créent des images, thème de la 5ème édition de la Biennale Internationale de Casablanca, s’inspire de l’œuvre du photographe sud-africain George Hallett (1942-2020) et du rôle de la littérature africaine dans les processus de création de l’image. Le thème se réfère aussi à une observation de Jacques Derrida, exprimée durant son séminaire Trace et archive, image et art (2002) sur « l’idée de mot œuvrant comme image, au-delà même de ses propriétés discursives ». Ce thème traverse les différentes expositions de la biennale qui rassemblent des œuvres pluridisciplinaires incluant peinture, photographie, vidéo, installation, performance et art numérique.

Présentée à l’American Arts Center, Calling in Question, commissariée par la directrice artistique Christine Eyene, interroge les formes dominantes de savoir, d’histoire et de conventions, telles qu’elles se matérialisent dans les discours, la société, et les représentations visuelles. Le vernissage du 17 novembre s’est notamment distingué par la saisissante performance de Brandon Gercara, Lipsync de la Pensée, dans laquelle l’artiste a rejoué, au mot et au geste près, des discours des féministes de Asma Lamrabet, Françoise Vergès, et Elsa Dorlin, déconstruisant le féminisme occidental. De cette performance ne reste qu’une trace, à côté d’une capture vidéo de Lipsync de la Pensée réalisée ultérieurement par Brandon Gercara face à la mer. Parmi les autres artistes de l’exposition se trouvent Brahim Benkirane (Maroc), Alessandra Ferrini (Italie/Royaume-Uni), Amira Hanafi (Égypte/États-Unis), Elias Mendel (Royaume-Uni), Gideon Mendel (Afrique du Sud/Royaume-Uni) et Buhlebezwe Siwani (Afrique du Sud).

Aux premier et deuxième étages, Image, Discours et Savoir, commissarié par Juste Constant Onana Amougui, présente des œuvres d’Émilia Izquierdo (Chili/Royaume-Uni) et Kyoo Choix (Corée du Sud/France). Les deux artistes explorent le langage en tant que forme incarnée et système de savoir à travers l’animation et le dessin. La dernière section du deuxième étage propose une trentaine de reproductions de couvertures de livres de l’African Writers Series avec des images composées par George Hallett.

Le vernissage s’est conclu avec une performance sonore de l’artiste Bobby Brim venu à Casablanca dans le cadre de Saison 6 (programme de professionnalisation du MO.CO. ESBA, Montpellier).

Le 18 novembre c’était au tour de Un Afroféminisme Postcolonial, commissariée par Selma Naguib, de se dévoiler. Cette exposition, également ouverte jusqu’au 17 décembre, permet au public de découvrir les œuvres très engagées de Aisha Jemila Daniels (États-Unis), Lebohang Kganye (Afrique du Sud), Sharlene Khan (Afrique du Sud) et Alice Mann (Afrique du Sud).
Enfin, le BIC Project Space a rouvert ses portes afin d’y accueillir deux projets expérimentaux des artistes marocains Ziad Naitaddi et Khadija Tnana. Cette dernière a présenté une nouvelle installation particulièrement forte, Tata Mbarka, dans laquelle a eu lieu une captivante performance née d’une collaboration entre Tnana, Bobby Brim et l’artiste K.Blum (Pierre Peres).
Le programme des journées professionnelles, comprenant conversations et workshops, s’est poursuivi sur trois jours dans un format varié à l’American Arts Center et au Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui, offrant l’opportunité au public d’échanger avec des curateurs, artistes, acteurs et médias culturels locaux et internationaux. Quant à l’atelier participatif Le Langage du changement / Language of Change, animé par l’artiste Amira Hanafi autour de son projet A Dictionary of the Revolution, présenté à la BIC, il a invité le public à générer, par le jeu, un nouveau vocabulaire des changements puis à collaborer à la co-écriture d’un glossaire.
Au-delà des expositions, le programme public de la Biennale se poursuit avec un programme associé, une collaboration avec L’Atelier de l’Observatoire, dans le cadre de La Serre qui aura lieu début décembre. Un événement de clôture annonçant le deuxième temps de la Biennale (1er juin – 2 juillet 2023) ainsi que les artistes et lieux participants, se tiendra à l’American Arts Center le 17 décembre 2022.

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