Le Brésil détient le taux le plus élevé de césariennes dans le monde : 50% des accouchements dans le public et 87% dans le privé sans réelles raisons médicales dans la plupart des cas mais juste pour des considérations de confort. Le constat est également valable au Maroc, où 6 accouchements sur 10 ont lieu par césarienne parce qu’elles peuvent être programmées, qu’elles sont plus rapides et facturées plus cher.
Pour encourager les femmes à accoucher naturellement, Gustavo Gomes, un photographe brésilien, a pris sa compagne Priscila en photo tout au long de sa grossesse et jusqu’à son accouchement à la maison. Durant cette période, la jeune femme a été suivie par une doula, une accompagnante qui fournit une aide non-médicale. Lorsque le travail a commencé, la future maman a été prise en charge par un obstétricien et l’enfant par un pédiatre qui se sont déplacés jusqu’au domicile du couple. Puis Violeta est née.
Rappelons que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un taux raisonnable de césariennes de 15%. Elle est un acte chirurgical qui n’est pas sans conséquences. On peut citer entre autres le taux de complication respiratoire néonatale qui est jusqu'à 40 fois plus élevé chez les enfants nés par césarienne et le taux de mortalité et de morbidité sévère des mères, trois fois plus élevé après césarienne qu'après accouchement naturel.