Aux États-Unis. Les Navajos sont le plus grand peuple amérindien des USA. Appelés Dinee ou Dineh (le peuple), les Navajos font l’éloge du calme et valorisent l’héritage du passé. Leur spiritualité est ainsi fondée sur le culte de la nature et de l’harmonie (“hozho”) qu’elle recèle. Pour eux, par exemple, un être humain n’existe réellement qu’à partir de son premier rire. À méditer !
En Colombie. Les Kogis sont l’une des plus grandes civilisations précolombiennes du continent sud-américain. Ils mènent une existence simple et spirituelle respectueuse de la Terre. Aussi, ils vivent en étroite relation avec l’écosystème très varié de la Sierra Nevada, lieu d’une exceptionnelle biodiversité. Pour eux, c’est le cœur du Monde. Aussi, ils se considèrent comme les gardiens de la Mère Terre et tentent, comme ils le peuvent, de préserver les grands équilibres que la société moderne essaie de bousculer.
En Namibie. Les Bushman sont les plus anciens habitants de l’Afrique australe. Ils vivent en véritable harmonie avec la nature. Par exemple, s’ils viennent à utiliser le bulbe d’une plante, ils la replantent après pour qu’elle repousse. Ils ont également un grand respect pour les animaux qu’ils ne considèrent pas comme inférieurs, mais comme leurs égaux.
En Inde. Surnommée la grande prêtresse du câlin, Amma a réconforté des dizaine de millions de personnes aux quatre coins du monde. Cette figure de l’hindouisme très impliquée dans l’action humanitaire parcourt le monde pour délivrer son message d’amour à travers le darshan (l’étreinte). Cette personnalité indienne qui offre ainsi un amour pur et sans contrepartie, est considérée dans son pays comme un Mahatma, une “Grande âme” en sanskrit.
En Mongolie. Communauté minoritaire d’origine turque, les Tsaatans sont les derniers éleveurs nomades de rennes. Ils leur vouent un grand respect, les considérant comme sacrés. Ils ont également une grande admiration pour la Nature. Les Tsaatans sont aussi connus pour pratiquer le chamanisme permettant d’entrer en contact avec le monde des esprits. Le guide, le Chaman, porteur d’un héritage ancestral spirituel, est celui qui est resté en contact avec les mondes animal et végétal.
Au Kenya. Les Massaïs sont un peuple fascinant qui considère comme sacrés, la Terre, l’environnement et Enk’Aï, la déesse-mère qu’ils vénèrent. Pour Xavier Péron, un anthropologue qui a vécu pendant des années dans leur communauté, “il n’existe ni philosophie ni dogme religieux chez eux. Ils vivent la réalité en faisant corps avec elle, tout en ayant conscience de ce qu’ils doivent apporter en tant qu’individus et membres d’une collectivité pour maintenir l’équilibre et l’harmonie dans la grande chaîne de la vie.”
Au Tibet. L’une des figures contemporaines de la sagesse est le Dalaï-Lama. Le guide des bouddhistes tibétains offre l’image d’une spiritualité humaniste à travers sa personnalité charismatique et son destin hors du commun. Tenzin Gyatso a été considéré, à l’âge de 2 ans, comme la réincarnation du treizième dalaï-lama, avant de devenir à 5 ans le nouveau chef spirituel et temporel du Tibet. Pour le Dalaï-Lama, atteindre le bonheur authentique est un long cheminement qui “exige de transformer à la fois le regard que l’on porte sur le monde et sa manière de penser ”. Dans le livre “L’Art du bonheur” (Robert Laffont, 1999), le Prix Nobel de la paix de 1989 partage un dialogue passionnant avec le psychiatre Howard Cutler durant lequel il donne ses conseils et sa vision pour apprendre à surmonter les obstacles de l’existence en puisant dans notre source de paix intérieure.
Au Japon. Le peuple nippon est le spécialiste de l’art de vivre. En effet, entre ikigai, le sens de la vie, shinrin-yoku, la reconnexion à la nature, ninjyu, l’acceptation des difficultés ou encore ukeireru, l’acceptation du monde tel qu’il est, les philosophies de vie sont nombreuses. Mais le but reste le même : nous guider sur le chemin de l’éveil afin que l’empathie et l’écoute des besoins des autres nourrissent notre propre bonheur.