De manière décalée, drôle, tendre et parfois grave, ils dévoilent au lecteur leurs sentiments et leurs secrets enfouis sous la couche de bienséance de rigueur. Extrait : “Je suis le plus jeune d’une fratrie ou devrais-je dire d’une soeurie. Je m’appelle Bachir, j’exerce le plus beau et le plus noble métier du monde. Je suis instituteur et je déteste ça”. A côté de l’instituteur fou, il y a une brochette de personnages tous plus pétillants les uns que les autres : le révolutionnaire, la femme battue, le dépravé… Provocateurs, prompts au coup de gueule ou subissant leur destin, ils semblent pourtant si familiers qu’on croirait les avoir croisés le matin même, au coin de la rue. A travers ces récits qu’on reçoit comme des confidences, l’auteur en profite aussi pour passer au crible des thématiques sensibles de la société : la culture d’apparat, le concubinage, l’homosexualité, la violence faite aux femmes, la dévotion, la trahison, les compromis, la prostitution, la voyance, l’intolérance, la révolte… au-delà des clichés habituels et dans une quête incessante de l’amour et de la vérité des émotions. (voir interview avec Imane Naciri, page 34).
Editions La croisée des chemins.