Le parcours d’une femme politique est semé d’embûches : “Je me suis beaucoup battue pour m’imposer. Victime de fausses rumeurs, d’attaques sur ma vie personnelle et familiale, rien n’est épargné à une femme dans ce métier. Mais c’est le revers de la médaille, presque nécessaire”, raconte-t-elle. Membre du bureau politique de l’USFP, c’est la première femme présidente de la liste mixte présentée à Casablanca Anfa, et la plus jeune membre du parti USFP, à 38 ans.
Un mentor, un modèle ?
Mon professeur d’arabe au lycée, grâce à qui je me suis intéressée réellement à la vie associative engagée et à la politique. J’avais 15 ans et j’échangeais avec lui des propos d’adultes, comme des discussions sur des livres, des débats d’idées. Cela m’a beaucoup marquée. Je me suis alors engagée dans la jeunesse politique et suis rentrée dans le bureau national du parti des femmes Tihadi.
La femme marocaine idéale selon vous ?
Elle est capable de beaucoup de choses pour son pays mais elle est encore loin de réaliser tous ses potentiels. Présider la ville, la région, être ministre… Elle devrait être bien plus qu’une supportrice : une leader. On la voit encore trop souvent derrière l’homme. La femme idéale est une femme qui a confiance en elle et en ses capacités intellectuelles et morales.