« Not your habibti ! », c’est le slogan de BabyFist, la marque de vêtements made in Palestine, lancée par Yasmeen Mjalli. Un message en arabe et en anglais imprimé sur des T-shirts, brodé sur des vestes en jean ou encore tissé sur des sacs en toile pour redonner confiances aux Palestiniennes et dire tout bonnement « stop » au harcèlement de rue. Et ce n’est pas la seule phrase inscrite par l’atelier de Hassan Shehada à Gaza pour booster le moral des troupes. On peut y lire également « Chaque rose a sa révolution » ou encore « La voix des femmes déplace la montagne ». Bref, bien dit !
Parole de femme !
« Quand une femme est exposée à tant de harcèlement dans la rue, elle commence à s’habiller de manière à se protéger, elle se cache » derrière ses vêtements, explique à l’AFP la designer palestinienne qui a grandi aux Etats-Unis. « J’ai eu droit à des commentaires, des regards insistants et gênants, le genre qui vous fait sentir que votre intimité a été violée. J’ai été agressée dans les rues, des gens me touchaient », confie-t-elle, avant de reconnaître : « Ce n’est pas un T-shirt qui va arrêter le harcèlement », mais « c’est un rappel que vous faites partie de quelque chose de plus grand qui veut redonner du pouvoir aux femmes », que « vous n’êtes plus seule ».
Plus qu’un engagement
Yasmeen Mjalli organise aussi des ateliers gratuits dans sa boutique ainsi que dans l’espace public où elle débarque parfois avec une machine à écrire. La jeune femme se démène ainsi afin d’offrir aux passantes un lieu pour s’épancher en toute liberté. Autre geste : sur les ventes qu’elle effectue. 10% sont reversés à la fois à une association locale soutenant les femmes et à des projets dont l’un informant les jeunes palestiniennes sur leurs règles – un sujet encore tabou- à travers l’intervention d’un médecin et de bénévoles dans les écoles.
(Avec l’AFP)
Instagram BabyFist : www.instagram.com/babyfist