Un enfant âgé de 2 à 10 ans est en pleine croissance, et a besoin de tous les nutriments nécessaires à son équilibre. Plus un enfant grandit et plus ses besoins énergétiques augmentent. Pour le Dr Meryem Khaled, nutritionniste, “.Il ne faut surtout pas déstabiliser leur programme alimentaire.”. C’est pour cela, rappelle la nutritionniste, qu’il faut absolument respecter, “trois notions importantes : ne pas bousculer leurs habitudes, les faire participer aux préparatifs des repas, leur consacrer un petit moment rien que pour eux, car Ramadan est avant tout une occasion de partage et de convivialité.”
Les “do’s” et les “don’ts”
La première règle est donc de ne surtout rien changer aux habitudes alimentaires des enfants. Il en est de même pour le sommeil. Le mois de Ramadan est souvent synonyme de veillées spirituelles mais aussi de longues parties de jeux de société qui se poursuivent jusqu’au petit matin. “Il faudra veiller à ce que le rythme ne soit pas trop décalé. Le principe est de respecter le nombre d’heures de sommeil de son enfant. Ce qui est dangereux c’est le trop plein d’excitation des adultes qui peut impacter justement le rituel d’endormissement des enfants. Les parents doivent rester vigilants pour garder un certain rituel”, précise Dr. Houda Hjiej, pédopsychiatre. Autre défi de taille auquel sont confrontés les parents durant cette période, celui d’inciter l’enfant à manger seul. Les parents, “peuvent rester aux côtés de leur enfant pendant une partie du repas, ce qui peut renforcer les liens familiaux et encourager les enfants à manger plus sainement”, conseille Dr. Meryem Khaled. Le ftour, moment où toute la famille est réunie devient dès lors le principal repas familial. “C’est un repas qui symbolise une certaine transmission, de tout ce qui est culturel et religieux, même s’il arrive que les enfants mangent seul à midi et au petit déjeuner, le fait de partager ce repas qui tourne autour de la spiritualité et du respect des règles religieuses a plus de valeur symbolique pour un enfant qu’un repas ordinaire”, estime Dr. Hjiej. Toutefois, les mets du ftour doivent être servis avec modération aux enfants.
Cuisiner en famille
Cependant, durant le mois de Ramadan, il est difficile de ne pas céder aux caprices. Souvent, des parents se rabattent les fast-foods. “Les fast-foods sont en effet la solution de facilité pour les parents occupés, mais ils peuvent avoir un impact négatif sur la santé des enfants. Les aliments des fast-foods sont souvent riches en calories, en graisses saturées, en sucre et en sel, et pauvres en nutriments essentiels tels que les fibres, les vitamines et les minéraux. Une consommation excessive de fast-foods peut augmenter le risque de surpoids, d’obésité, de maladies cardiaques, de diabète et d’autres problèmes de santé à long terme chez les enfants”, explique Dr. Khaled. Il est donc important pour les parents de limiter la consommation de ce genre d’aliments. Aussi, et “pour ne pas faire de réajustements après le Ramadan, il est important de ne rien changer aux habitudes des enfants” insiste la pédopsychiatre. Durant cette période il faudra donc faire preuve d’ingéniosité et rendre les repas plus ludiques. “Il est important de séduire les enfants en préparant ensemble des repas qui sont à la fois sains et attrayants ». Cette implication est un moyen pour l’enfant de développer ses sens mais aussi de le responsabiliser en lui donnant un rôle en cuisine. Faites-vous plaisir : Internet regorge de tutos pour cuisiner avec ses enfants et créer un moment de complicité qui aura des répercussions positives sur leur nutrition.
